Marcel Dubé (1930-2016)
Prix de la réalisation artistique 2005 (Spectacle vivant (anciennement Théâtre))
Dramaturge prolifique, Marcel Dubé a écrit un grand nombre de textes pour la scène, la radio et la télévision. À travers son œuvre, il a traduit avec perspicacité et sensibilité une image réaliste de la tragédie collective et de la société en constante mutation. C'est dans sa vision du monde qu'il manifeste toute la finesse de son art, créant ainsi des personnages d'ici, bien campés dans notre imaginaire, et dont le destin illustre nos luttes intérieures, l'émancipation, l'aliénation, les conflits sociopolitiques et de génération, la difficile libération et l'impossible rêve. Pionnier de la dramaturgie québécoise, l'artiste et sa parole demeurent d'une actualité percutante.
Né à Montréal le 3 janvier 1930, il fait des études classiques au Collège Sainte-Marie où il découvre sa passion pour le théâtre. En 1950, il fonde la troupe La Jeune Scène. Il remporte un prix avec De l'autre côté du mur et en 1953, il rafle tous les honneurs au Festival national d'art dramatique avec Zone. Boursier du Québec, il séjourne en France où il fait des stages dans des écoles de théâtre de 1953 à 1954. Radio-Canada a diffusé près d'une vingtaine de ses dramatiques entre 1952 et 1970.
Parmi ses oeuvres marquantes, mentionnons les pièces Zone, Florence, Bilan, Au retour des oies blanches, Un simple soldat, Les Beaux Dimanches, et les téléromans La Côte de Sable et De 9 à 5 qui ont occupé le petit écran entre 1961 et 1966.
Il a aussi signé des adaptations pour la radio et la télévision d'auteurs français et américains tels Édouard Albee, Arthur Miller et Jean Giraudoux.
Parallèlement à son travail d'écrivain, il a assumé différentes fonctions au sein de nombreux organismes dont celles de secrétaire, puis président du Conseil de la langue française, ainsi que fondateur et directeur général du Secrétariat permanent des peuples francophones.
Entre autres prix et distinctions décernés à Marcel Dubé, mentionnons le Prix Athanase-David en 1973, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec à l'époque, le prix Victor-Morin de la Société Saint-Jean-Baptiste et le Prix Molson du Conseil des Arts du Canada. Il est Officier de l'Ordre national du Québec et Officier de l'Ordre du Canada.