Eric Till
Prix de la réalisation artistique 2004 (Écran et voix (anciennement Radiotélédiffusion et Cinéma))
À titre de réalisateur au cinéma et à la télévision, Eric Till est reconnu comme étant un artiste brillant et passionné. Dès ses débuts, sles toutes premières productions pour la série Festival de la CBC lui méritent des nominations pour les International Emmy Awards. Depuis, ce leader infatigable et créatif jouit d'une renommée internationale et toujours, il réussit à tirer le meilleur des artistes qui ont la chance de le côtoyer.
Eric Till est né et a fait ses études en Angleterre. Il débute sa carrière professionnelle à la radio dans une station britannique de Hambourg en écrivant des textes d'enchaînement pour les concerts des orchestres philharmoniques de Hambourg et de Berlin. Durant cette période, il rédige et conçoit de nombreux programmes de musique et des biographies de compositeurs britanniques, ce qui lui vaut une nomination au département de musique de la BBC.
À son arrivée au Canada en 1954, il entre au service du Ballet national du Canada en tant que régisseur, où il se lie d'amitié avec Glenn Gould pour qui il produira et réalisera trois émissions spéciales de télévision. Suite au décès du pianiste, Eric Till écrit et réalise le très primé Glenn Gould – A Portrait.
Il a réalisé et produit des émissions de télévision pour le Royal Ballet, le Ballet Bolshoi, le Ballet national du Canada, le Royal Winnipeg Ballet, sans compter de populaires miniséries comme The National Dream, Glory Enough for All, Talking to a Stranger, To Catch a Killer et The Newcomers.
Il a réalisé plusieurs films canadiens dont, entre autres, Small Gifts, Getting Married in Buffalo Jump, First Snowfall, Win Again, Turning To Stone et A Nest of Singing Birds.
Parmi ses films qui lui ont valu une reconnaissance internationale, il convient de mentionner: Bethune avec Donald Sutherland et Kate Nelligan, A Fan's Notes avec Jerry Orbach et Burgess Meredith, All Things Bright and Beautiful de James Herriot, Freedom of the City de Brian Friel, A Walking Stick avec Samantha Eggar et David Hemmings, et Hot Millions, une comédie mettant en vedette Maggie Smith et Peter Ustinov.
Plus récemment, il réalisait une dramatique sur la vie du pasteur allemand Dietrich Bonhoeffer, qui lui valait le Grand Prix au Festival de télévision de Monte Carlo 2001, et le film Luther en 2003.
Lorsqu'on lui demande quel est son film préféré parmi toutes ses réalisations, d'un ton optimisme et déterminé, il répond : « le prochain » . Alors que plusieurs ont déjà pris leur retraite, ce gentleman, sans prétention aucune, drôle à mourir, au talent immense et dont l'amitié n'a pas de prix, demeure au sommet de son art. Pas étonnant que Peter Ustinov le considère comme « le meilleur réalisateur avec qui il lui a été donné de travailler. » Il est, à n'en point douter, un génie hors du commun.