Karen Kain

Prix du Centre national des Arts 1997

On qualifie Karen Kain de « rare miracle » ; elle représente une combinaison extraordinaire de talents où la fusion de ses dons artistiques, de son intelligence et de son savoir-faire produit une personnalité magique. Au Canada, la danse occupe une place toute particulière et elle se situe au coeur de l'action tant à l'échelle nationale qu'internationale. Première danseuse au Ballet national dans l'année qui a suivi l'obtention de son diplôme de l'école nationale de ballet, elle est devenue par la suite une grande prima ballerina de son époque. La pureté et l'immensité de son talent ont inspiré tous ceux qui l'on approchée et particulièrement ses collègues danseurs et son auditoire auxquels elle a consacré sa vie et sa carrière.

Avec comme premier partenaire Frank Augustyn, et, plus tard, sous l'inspiration de Rudolf Noureïev, elle a dansé presque tous les grands rôles romantiques, depuis la Reine dans le Lac des Cygnes jusqu'à la Princesse Aurora, ainsi que de nombreux et célèbres rôles contemporains. Source d'inspiration d'un grand nombre de chorégraphes contemporains tels James Kudelka et John Neumeier, elle a reçu en cadeau de la part d'autres grands de la danse, comme Sir Frederick Ashton, des rôles rares et précieux comme sa Petrovna dans « Un mois à la campagne ». Elle a dansé avec les principales compagnies de danse au monde, notamment le Bolshoï, le Ballet national Roland Petit de Marseille, le London Festival, le Feld Ballet de New York, mais elle a toujours conservé son point d'attache au Canada. Si elle avait décidé de quitter le Canada, sa notoriété aurait sans doute atteint un plus vaste rayonnement. Mais, elle a préféré consacrer son énergie à son accomplissement personnel plutôt que de sacrifier sa personne et son talent à la poursuite de la célébrité. Ce faisant, elle a atteint le sommet de son art.

Madame Kain est Compagnon de l'Ordre du Canada et elle est titulaire de doctorats honorifiques de quatre universités.