Nicholas Goldschmidt (1908-2004)
Prix de la réalisation artistique 1997 (Musique classique)
Son secret? L'enthousiasme et la mission... et une confiance à toute épreuve en l'accomplissement des tâches à exécuter! Tout ce qu'il a entrepris a suscité l'engagement des autres. Depuis son arrivée au Canada, en 1945, pour assumer le rôle de premier directeur du Conservatoire royal d'opéra, il a aidé à instaurer et à maintenir des établissements nationaux et locaux dont la Compagnie d'opéra canadienne et les célébrations du Centenaire du Canada ainsi que d'innombrables festivals de musique de Vancouver à Guelph; il a également su insuffler un second souffle au Festival Canada d'Ottawa. âme dirigeante de tous ces événements, il travaille selon la méthode «boule de neige». Il lance une idée tout en sachant que ses effets à répétition apporteront les résultats escomptés.
Voyageur infatigable et homme d'une grande culture, il a réussi à concilier l'éveil de la prise de conscience et la levée de fonds, rôle à double vocation, s'il en est un. Son intérêt pour les arts s'est manifesté à l'échelle internationale, comme en témoigne le vaste réseau d'amis et de collègues qu'il s'est tissé partout au monde. Patriote au style bien personnel, il a fait preuve d'un dévouement inlassable envers les artistes et les talents canadiens. Sans nul doute, le plus beau cadeau qu'il ait pu faire à ses compatriotes, c'est leur offrir la preuve qu'ils peuvent réussir. Qui ne l'a entendu affirmer son légendaire : «Qu'est-ce qui vous en empêche, vous pouvez le faire!» C'est un principe qu'il applique d'ailleurs lui-même alors qu'il continue de planifier de nouveaux événements et des festivals pour le siècle nouveau. Parmi les récompenses qui lui ont été décernées, mentionnons la Médaille du Conseil canadien de la musique, des doctorats des Universités de Toronto et de Guelph ainsi que l'Ordre de l'Ontario. Il est également Compagnon de l'Ordre du Canada.