Jon Kimura Parker

Prix du Centre national des Arts 1996

« Jackie », comme on l'appelle affectueusement partout au monde, reconnaît volontiers que les concours de piano, au Canada, et sa victoire sensationnelle à Leeds, en 1984, ont contribué à lancer sa carrière. Par la suite, elle a été marquée, ailleurs, par l'évolution et le raffinement de son art.

On apprécie chez lui « la technique brillante, le ton délicat et l'émotion de la musicalité ». Il a joué avec certains des plus grands chefs d'orchestre au monde. La saison dernière, la tournée avec l'Orchestre du Centre national des Arts et Trevor Pinnock s'est terminée triomphalement au Lincoln Center. Pour l'instant, il se consacre davantage à l'enregistrement, mais sa plus grande motivation reste « la réaction en présence de l'auditoire », lien viscéral découvert, enfant, à l'écoute de Rubinstein. D'un enthousiasme débordant, il a récemment établi une relation nouvelle et différente avec son auditoire. En 1995, au Nouvel An, à Sarajevo, une spectatrice émue aux larmes lui a permis d'apprécier le pouvoir de la musique.

Au Canada, il fait de courtes tournées avec « Piano Six », initiative de Janina Fialkowska : il est l'un des six grands artistes canadiens qui, pour d'infimes cachets, se produisent dans de petites communautés. Cette année, ce pianiste dynamique jouera à Baie de l'Arctique et à Iqaluit dans le Grand Nord.